Né en 1741, mort en 1820. Médecin et physicien anglais. Il est resté célèbre pour sa fameuse expérience des fentes d’Young, réalisée en 1803. Celle-ci consiste à interposer un cache percé de deux fentes sur le trajet d’un faisceau de lumière monochromatique (caractérisée par une seule longueur d’onde) que l’on envoie sur un écran. En présence du cache, une succession de zones alternativement sombres et brillantes apparaît sur l’écran. C’est ce qu’on appelle une figure d’interférences, signe que deux ondes distinctes (issues des deux fentes) se sont recombinées à la sortie du cache. On n’obtient pas ce résultat en masquant à tour de rôle l’une et l’autre fente et en additionnant les figures obtenues. Ce fut la première mise en évidence de ces interférences lumineuses, rendues possibles par la nature ondulatoire de la lumière. Mais plus tard, avec l’avènement de la mécanique quantique, on comprit que la lumière pouvait aussi se décrire en termes de corpuscules, les photons. L’expérience, réinterprétée dans ce cadre, révéla des conséquences troublantes. On pourrait ainsi penser qu’une particule comme le photon passe nécessairement soit par une fente soit par l’autre et, donc, qu’utiliser les deux fentes soit simultanément soit l’une après l’autre en additionnant le résultat ne change rien à la figure finale obtenue. Or il n’en est rien : un photon ne se comporte pas de la même façon selon qu’une ou deux fentes sont ouvertes…